Ce qu’il y a d’intéressant avec les expositions collectives à l’Alcôve, c’est qu’on choisit toujours des thèmes surprenants, à mille lieux de mon travail personnel, qui m’obligent à sortir de ma zone de confort. Une fois passé les interminables tergiversations dues à l’ampleur de la tâche et à la difficulté d’appropriation, je me lance souvent avec un retard conséquent, mais avec enthousiasme. Il en résulte des œuvres éphémères, évolutives, parfois inachevées, plus proches de la recherche que d’un produit final. Ce qui correspond tout à fait à ma démarche artistique où la recherche est centrale.

J’ai donc commencé par dessiner une chouette, une Hulotte parce que c’est une chouette plutôt courante en Europe, qu’on pourrait croiser dans son jardin. Je ne voulais pas choisir une chouette exceptionnelle ou extraordinaire, une que je n’aurais jamais pu voir en vrai à part au zoo. Je ne suis pas hyper fan des zoos. Un animal presque banal, bien qu’on ne l’observe que rarement et que son habitat soit sérieusement menacé… Elle sera donc au naturel, taille réelle, couleur blanc-marron, boue, arbre, écorce… Avec un cœur rose. Ok, c’est pas son cœur, c’est son aile…